Les cryptomonnaies représentent-elles l’avenir de l’or physique ?

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L’or est une valeur refuge, mais il peut être difficile de s’en procurer. La blockchain et les cryptomonnaies peuvent cependant régler en partie ce problème, comme le montrent plusieurs initiatives mondiales.

Bitcoin

Or et cryptomonnaies, même combat ?

Le Bitcoin (BTC) est souvent surnommé « l’or numérique ». Mais sa ressemblance avec l’or ne s’arrête pas à son prix élevé. Comme on l’apprenait en août dernier, la corrélation entre le prix de l’or et du BTC a atteint un niveau jamais vu. Face à une certaine instabilité internationale, le Bitcoin commence en effet à avoir un statut jusque là réservé au métal précieux : celui de valeur refuge. Il n’en a pas fallu plus pour que certains investisseurs essaient de rassembler les deux types d’actifs, que tout oppose en apparence. Il semblerait qu’entre la stabilité de l’or et la modernité des cryptodevises, le mariage soit réussi.

Numériser l’once d’or sur la blockchain

Les variations quotidiennes du prix de l’once d’or physique le montrent : le métal précieux fait face à une volatilité bien moins élevée que celle de son cousin numérique. Pour séduire les investisseurs « classiques », il s’agit donc d’apporter le même degré de sécurité à un actif virtuel. Pour cela, plusieurs entreprises se sont attelées à la tâche de numériser en partie l’or physique, afin de le proposer sur la blockchain.

Cette nouveauté technologique est possible grâce à l’utilisation d’un « stablecoin », c’est-à-dire d’une pièce numérique qui retranscrit fidèlement la valeur de l’or, et qui est échangeable sur des portefeuilles virtuels, tout comme le Bitcoin. Un des premiers projets à avoir eu lieu dans ce sens a émergé en Australie, qui est un des plus grands pays producteurs d’or au monde. La plus grande raffinerie d’or d’Australie, Perth Mint, a ainsi récemment sorti une pièce qui permet d’acheter de l’or directement dans leurs réserves situées sur place.

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L’idée a également fait des petits en Suisse. Un des projets d’ampleur est porté par Coinshares. Associé au spécialiste suisse de l’or MKS SA, ainsi qu’au portefeuille pour cryptodevises Blockchain.com, il a lancé un jeton numérique adossé par un dixième d’once d’or. L’idée est simple : lorsqu’un investisseur achète une pièce de « DGLD », un dixième d’once d’or est automatiquement réservé pour lui dans un coffre-fort sécurisé situé en Suisse.

Une petite révolution à venir ?

Ce procédé a plusieurs avantages. Cela permet aux acheteurs d’investir dans l’or de manière très rapide. Il permet également de posséder de l’or physique sans avoir besoin de le stocker quelque part chez soi, ce qui réduit les intermédiaires ainsi que les coûts d’investissement. Enfin, l’utilisation de la blockchain permet de garantir que les pièces qu’on achète suivent automatiquement le prix de l’once d’or.

Pour se convaincre de l’intérêt de ce nouveau procédé, il suffit d’aller voir du côté des gouvernements mondiaux, qui s’intéressent également aux stablecoins. La Chine devrait sortir très prochainement une cryptomonnaie basée sur la valeur du yuan. Et la France comme l’Allemagne ont récemment fait part de leur intérêt pour l’élaboration d’un « e-euro », qui permettrait de numériser la monnaie commune de l’Union européenne. Ce type de numérisation d’actifs physiques devrait donc représenter l’avenir de l’investissement.

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